24 heures au pays

In REPORTERS quotidien national d’information www.reporters.dz
24 HEURES AU PAYS- ACTU AUJOURD’HUI 27 septembre 2015

Initiative de l’association française MaDiPax
Un séjour dans les Aurès au nom de la paix et pour combattre la peur par SABRINA MILOUDI

Le hasard a voulu qu’au moment où des patriotes et des GLD de la région de Tikjda décident de commémorer l’assassinat d’Hervé Gourdel, ressortissant français enlevé puis tué par des terroristes de Jund Al Khilafa – groupuscule anéanti depuis par l’ANP – une association française, MaDiPax, entreprend, en parallèle, d’organiser un séjour en Algérie, dans les Aurès, du 17 au 24 octobre à venir. Une « escapade » à laquelle tient l’association parisienne Maison du dialogue et de la paix, dans une démarche qu’elle considère comme participative et innovante avec pour but de partager « une expérience intergénérationnelle, interreligieuse et interculturelle ». « Nous serons accueillis dans la région des Aurès, aux portes du désert, à El Kantara [et] chacun expérimentera, sur place au contact des habitants, des autres participants et du désert la prise de distance et la paix pour retrouver la disponibilité à la vraie rencontre, au dialogue, à l’hospitalité, vécus au cœur d’une culture différente », écrit l’association qui prévoit « des visites de sites, de communautés, d’acteurs culturels et sociaux, de responsables politiques et économiques […] dans le but de découvrir, sur le terrain, la culture algérienne dans toute sa diversité, de promouvoir l’économie algérienne locale, la coopération et les échanges avec la France ». Dans un entretien accordé, hier, dans l’édition du quotidien Ouest-France, Jacques Hubert, fondateur de MaDiPax, a expliqué que ce voyage « [qui] est un geste fort […] est la formule à laquelle nous croyons pour faire tomber les peurs mutuelles qui détériorent les relations » avant d’ajouter que « le dialogue, la confrontation bienveillante à l’autre, l’étranger, est la seule façon de déminer les affrontements entre les communautés ». M. Hubert affirme également que « les participants sont des gens divers et variés [qui partent] découvrir la culture algérienne ». « On m’a traité de fou, on m’a dit tu ne reviendras pas d’Algérie. Il faut combattre la peur. C’est le socle de la démocratie qui est attaqué avec cette violence permanente. Il faut sortir de la peur qui est le terreau du fondamentalisme. L’ignorance et le défaut de rigueur intellectuelle sont les racines de la violence. Il faut démontrer qu’on a besoin les uns des autres. »

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